Partie 2 : La diversité des niches écologiques: de la morphogenèse à la phylogenèse.
Lorsqu’on observe le monde qui nous entoure, ce qui nous saute aux yeux c’est qu’il n’est pas uniforme. Il est composé de plaines, de forêts, de déserts chaud et froids, de montagnes etc. Le paysage va de pair avec la faune. Mais que savons nous précisément ? Pourquoi telle espèce préfère elle vivre à tel endroit ? Qu’est ce qui différencie certaines entre elles ? Comment est on arrivé à un tel résultat ? Ce sont des questions extrêmement importantes qui constituent l’objet de ma seconde partie.
Comment étudier les monstres : La morphogenèse (ou morphogénie) est le développement des formes et des structures des organismes. En étudiant cette morphogénie, il est possible de différencier plus ou moins les espèces entre elles. De plus, un facteur de l’environnement peut avoir un effet morphogène sur un animal, le forçant à acquérir des particularités qui le distinguent des autres, constituant à ce moment une évolution.
La phylogenèse (ou phylogénie) est l’origine des espèces et des groupes, animaux et végétaux, considérés comme issus par évolution de formes plus simples. En clair, c’est l’étude des évolutions. En épargnant les termes scientifiques les plus gonflants (je doit bien le dire), la phylogénie s’appuie sur un outil : la cladistique ou tout simplement un arbre phylogénétique. En effet, chaque espèce est dérivée d’une autre plus ancestrale par l’acquisition d’une évolution. Ancêtre et nouvelle espèce pouvant cohabiter à la même époque.
Il y a en fait un ancêtre commun à toutes les espèces de monstres. Ceci est fondamentalement différent du mode d’évolution que nous connaissons dans notre monde ! En effet la biodiversité de base étant créée par les Ases eux-mêmes, les évolutions sont extrêmement rares (mais existantes !). Avant de commencer il faut dire que mon exposé peut être à tout moment contredis par d’autres démonstrations. Il y a de nombreuses théories sur l’ancêtre commun et l’évolution. J’ai choisis de prendre une car elle s’adapte particulièrement bien à une démonstration méthodique et scientifique. Certaines théories ont étés posés depuis longtemps comme :
-Les monstres auraient étés créés directement par la relique, il n’y aurait pas de monde derrière les portails. (Travaux de Lavia et Morick)
-Plus étonnant encore, les monstres auraient étés créés sans évolution dans un monde parallèle au notre par d’autres Ases différents. Ouvrant la perspective de mondes parallèles. (Travaux principaux effectués par Hellion)
-Les montres ne sont qu’illusion et nous sommes victimes de nos propres rêves. L’évolution une manifestation idyllique de notre cauchemar permanent. (Philosophie de Annamenel)
-…
Nous pourrions passer des pages entières à entamer des théories mais là n’est pas notre but.
Récit de voyage : à la recherche de l’ancêtre commun. Durant mes recherches à Comodo j’entendis parler d’un vieux culte des mégalithes honorant un « monstre si vieux que la barbe de l’ancien serait aussi longue que douze cordes d’amarrages ». Ce qui signifie que l’ancêtre aurait à peu près 1780 ans, les autochtones exagérant beaucoup par ici. Intrigué, j’entrepris de lire les runes des grottes surplombant Comodo sous l’aide d’un guide. Mais déception, le « monstre » en question n’était autre que le Tao Gunka. Certes sa structure semble extrêmement ancienne mais il présente certains caractères morphologiques propre à lui et à d’autres espèces ne pouvant pas faire de lui un ancêtre commun.
Mais je ne fus pas totalement déçu. Je rencontrai un indigène de Umballa qui parlait couramment notre langue. Il m’indiqua que son grand père vénérait un monstre à l’origine des autres. Intrigué, je me rendis à Umballa pour écouter ce vieux sage. Celui-ci était très vieux et n’avais plus toute sa tête. Apparemment les anciens vénéraient avant l’arrivée des nordiques un monstre si puissant que même les Ases ne pouvaient rien faire pour lutter contre lui (la description est un peu osée il faut bien le dire). Quand je lui demandais de m’en faire une description, le vieux sage avait un trou de mémoire. Je lui présentais alors successivement des portraits des plus puissants monstres de Midgard :
Montrant un Détale : « dako » (cela signifie non). Montrant le Thanatos : « dako ». Montrant le Baphomet : « dako »… Au bout d’une bonne trentaine de monstres tout aussi horribles et puissants les uns que les autres je m’interrompis pour réfléchir à une créature particulièrement puissante. Le vieux répéta alors « dako, dako, dako, dako …» sans interruption. Je compris alors qu’il venait de faire une crise et qu’il ne pouvait sortir que ce mot depuis une demi heure… Pestant, je me retournai vers la sortie. Soudain l’ancêtre se leva et sautilla sur place en montrant du doigt mon fidèle Poring (qui m’accompagne toujours dans mes aventures) et en disant : « pori pori ! pori pori ! pori pori ! ». Ce qui est en fait un mélange de deux « porings » en langage d’Umballa. Je compris que j’avais vraiment perdu mon temps à des élucubrations. Toujours est il que l’ancêtre commun est toujours un mystère pour la science. Peut être n’a il jamais existé ?
Un exemple de classement : Nous avons a classer sur un arbre d’évolution les monstres suivants :
Plasma, orc lady, vadon, poring, chonchon, punk, steel chonchon et lude.
A première vue, cela ne semble pas très évident car ces monstres n’ont pas grand-chose en commun. Il faut bien comprendre qu’un monstre n’est pas directement issu d’un autre et que la finalité de l’évolution résulte de multiples avancés corporelles.
Ci-dessous l’arbre phylogénétique puis sont explication :
La forme la plus primitive est le plasma. C’est en fait une boule d’énergie concentrée (parfois instable) assez redoutable, les aventuriers ayant traversé le territoire de Thanatos (et ayant survécus) vous le diront. En tant que caractère simple c’est juste de l’énergie qui flotte. Il est donc à la base de l’évolution. Ensuite, un caractère fait apparaître un carrefour : celui de Yeux. Certains monstres ont les yeux dits « globuleux », c'est-à-dire qu’ils sont en léger relief par rapport à la surface du corps. Les autres sont plutôt inclus dans une orbite, permettant au monstre de protéger l’œil plus facilement mais aussi d’avoir une visibilité moins accrue. Les monstres ayant les yeux normaux acquièrent des bras ou des pinces (ou autres mais ici on a pas d’exemple). Ainsi on distingue le Vadon du Lude. On peut aussi souligner que le Vadon possède des pattes. Enfin à partir du Lude, une autre espèce possède des jambes : c’est le cas de l’Orc Lady, phase finale de l’évolution présumée. En ce qui concerne les yeux globuleux la lignée est totalement linéaire, il n’y as aucun bifurcation entre deux caractères. Ils acquièrent successivement les caractères d’ailes, de pattes et enfin de peau métallique (dont nous irons étudier la particularité plus tard). Notons que le caractère « patte » est déjà utilisé chez le Vadon : cela montre qu’une évolution morphogénétique peut être partagée par deux espèces sans avoir la même origine directe.
Voici donc notre exemple terminé. J’espère que vous aurez compris les bases du classement. Attention tout de même aux faux amis : le Wild rose
et le leaf cat
n’ont par exemple aucun lien de parenté. Le leaf cat provient de la famille des terrians spirits (né de l’esprit de la terre) et le Wild Rose provient de la famille des Basthets (une famille comportant par exemple le Cat’o Nine tail). Il faut donc rester vigilant sur le plan du classement : ne pas se fier uniquement à la morphogenèse !