Skorm, Ase du chaos, de la corruption, et de la destruction.

Skorm, Ase du chaos, de la corruption, et de la destruction.

De loin le plus mystérieux d’entre eux, Skorm est un Ase dont l’illustre origine reste inconnue. Certains mythes parlent d’une union illégitime entre une entité astrale et une autre, infernale. D’autres encore parlent de mélange occulte entre sang divin, et sang bestial.
On lui attribue le chaos, la corruption, et la destruction ; et le considère bien souvent comme symbole de la malveillance. Il est à la fois détesté et redouté, lorsqu’il n’est pas vénéré.

D’allure plaisante à contempler, c’est un personnage adroit et malin, usant de son éloquence et son charisme pour faire et défaire ses alliances, n’hésitant pas à trahir ses amis, si seulement cette notion ne lui était pas étrangère. Skorm est impétueux et fougueux, son assurance et ses apparences apathiques cache un esprit inconstant, doté d’une humeur très capricieuse. Il s’emporte très aisément de façon impulsive et déraisonnable...
La complexité de son âme est sujette à de nombreuses interrogations. Nul ne semble saisir ce qui le motive réellement. Ce qui fait de lui quelqu’un de très imprévisible, considéré comme dangereux par la plupart de ses frères. D’aucun estiment que tous ses actes sont guidés par ses propres ambitions. Il tire donc profit de ses pouvoirs et ceux de ses confrères, à des fins personnelles...
Observateur sagace et calomniateur habile, il se plait à semer le trouble et la discorde dans son entourage. Ses penchants l’amène bien souvent à exposer les Ases à de nombreuses situations, périlleuses et inconfortables, desquelles sa présence d’esprit leur permet cependant d’en sortir. Détesté par beaucoup, il sait cependant se rendre indispensable dans leur rang, et participe amplement à la vie commune en Asgard.

Plutôt individualiste, l’Ase du Chaos n’a de réelles affinités avec personne d’autre que lui-même. Il n’éprouve que très peu d’affections pour ses semblables.
Toutefois, il semble concéder un intérêt remarquable à Soyah, certainement parce qu'elle est celle dont la philosophie se rapproche plus de la sienne, pour son coté intrépide et belliqueux, et la noblesse de son art ; mais sans doute également, parce que c’est une ravissante Asyne.
Il est par ailleurs, l’ennemi juré de l’Ase de la justice. Leur conception du monde étant complètements opposées, ils conduisent une véritable guerre l’un contre l’autre, en y précipitant leurs fidèles. Le premier usant de sa ruse pour éviter l’affrontement directe, s’amuse à provoquer l’autre et lui causer de nombreux ennuis.

Skorm est le père du mensonge et de la discorde, et l’usage veut qu’on lui attribue tous les tourments du Royaume. On le désigne comme le détracteur de l’ordre divin ; en effet il s’oppose couramment aux décisions d’Asgard. Par ses discours, il corrompt les fidèles ; par ses manipulations, il les conduit les uns contre les autres. Il véhicule ainsi une image de crainte et de peur, notamment suite à ses responsabilités dans le déclenchement de la tempête, lorsqu’il transforma la relique d’or fabriqué par Arken, en puissant artefact de destruction.

Néanmoins, bien que cultivant cette image détestable, Skorm juge son attitude légitime et appropriée. Il se veut souverain d’un peuple humain libre, et autonome, affranchi du joug des Ases...
D’après lui, l’univers est un immense champ de bataille, dans lequel les passions des uns sont amenées à se confronter à celles des autres. Il considère la vie comme un eternel combat, et l’épanouissement de l’homme comme résultat de cet affrontement.
Les périodes de crises mettent à l’épreuve les talents et compétences de chacun. Ce sont la lutte et les efforts, déployés dans ces situations, qui permettent à l’homme de se construire, se façonner, et développer ses capacités...
Dans la difficulté, les penchants de chacun font surface, et les amènent à prendre des décisions, à faire des choix qui décideront de l’avenir. Pour Skorm, le chaos est l’essence même de la perfectibilité, de la faculté de l’homme libre à évoluer, et se développer.

On résume cette philosophie dans une phrase que l’on retrouve inscrite dans tous les autels qui lui sont consacrés :
« Quand les flots montent, le navire s’élève. »

Skorm reproche aux autres Ases de vouloir encadrer les hommes de façon à les contrôler, enclavés dans leur petit monde, afin de contenir toute l’ampleur de leur puissance, dont les divinités semblent avoir peur.

Quoiqu’il en soit, au-delà de ses apparences paradoxales, c’est surtout la méfiance qu’inspire ce mystérieux individu.

Préface fragmentaire de la théorie du Chaos, de William Detras