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Chapitre 5 : Apparition Divine.
Après un long voyage. Je gagne enfin le sanctuaire des moines. Un drôle de vieillard m’accueille avec froideur. Je finis par rencontrer le représentant de la caste des moines. Celui-ci, dont je ne connais même pas le nom, me donne une mission à exécuter afin de prouver ma volonté à devenir moine.
A présent, il me faut rassembler les ingrédients que le prêtre m’a demandé de lui apporter.
Si ma mémoire est bonne, je peux trouver les pattes et les toiles sur des araignées, et les épines sur les porcs-épics. J’ai déjà rencontré ces créatures dans le temple caché, au nord de Prontera.
Me voila donc en route pour le temple caché, j’espère sincèrement que ma masse d’arme sera à l’épreuve des créatures que je m’apprête à chasser. Ce temple est un vrai labyrinthe, j’ai eu le temps de me perdre une dizaine de fois avant de tomber sur ce que je cherchais. Ah ! Des porcs-épics. J’en isole un afin de ne pas faire la bêtise de frapper un de ses congénères. Le combat semble durer une éternité. La carapace épineuse de ces créatures est vraiment solide, et ma pauvre masse ne semble pas leur faire le moindre mal. Je décide donc d’abandonner ma chasse pour aller chercher de l’aide à Geffen.
A la capitale, je rencontre Hwoarang et son ami Sylphide. Il accepte de m’accompagner au temple après que je leur eus demandé de l’aide. Je pensais avoir à les payer pour leur service, mais ils ne réclamèrent rien. La générosité des gens dépassent parfois l’entendement humain. Très bien ! Je garde mon argent en guise de leur future récompense.
C’est déroutant comme ces combattants se sont débarrassés des créatures que nous chassions… Les bénédictions de Sylphide et les coups de pied de Hwoarang n’ont fait qu’une bouchée des porcs-épics, que j’avais tant de mal à tuer. On s’est donc ensuite dirigé vers les araignées (tout en se perdant en chemin).
C’est alors qu’une créature étrange est apparue. C’était à première vue un loup, mais il avait quelque chose de différent. Quelque chose dans ses yeux jaunes étincelants. Une lueur dégageant comme une aura divine. Et pour tout vous dire, je ne suis pas loin du compte. C’était Iris, le compagnon canin de l’Ase de la nature, Sacraï. Mais aucun d’entre nous n’avions jamais entendu parler de lui.
Le loup s’approcha de mes compagnons en grognant. Sylphide, qui était occupé à achever un monstre avec l’aide de Hwoarang, se retourna vivement pour donner un violent coup sur le museau de l’animal avec la tranche de son livre. Simple réflexe, conditionné par l’instinct du chasseur.
- Non !! Attention, ne vous approchez pas de… M’écriais-je trop tard.
Cependant, l’animal n’a pas bronché ; pas plus que si l’on lui avait donné une minuscule pichenette. Il s’est contenté de montrer les crocs et fléchir les jambes ; puis après un grognement, tels des menaces en destination de ses adversaires qui lui tenaient tête, il bondit sur eux, puissant et impitoyable. Le mastodonte ne fit qu’une bouché des deux chasseurs avant de se retourner vers moi, pauvre innocent observant le massacre.
Je crois bien que c’est la plus horrible situation que j’aurais pu vivre dans ma courte vie. Sa morsure était fatale. Je n’avais qu’à regarder l’état de mes camarades pour le constater. Il me fallait agir et vite. Mais à vrai dire, je n’y réfléchissais même pas. J’étais comme bloqué… paralysé par l’effroi.
Puis contre toute attente, il s’est approché doucement et son grognement s’est transformé en murmure d’approbation. Le loup apaisé vint même enfouir son tête sous mon bras, à la recherche de caresses amicales ; que je parvins à lui donner contre mon gré.
Mes compagnons étaient tous mort, et je ne savais vraiment pas quoi faire. C’est alors que le loup fit apparaitre une feuille entre ses crocs. Je n’en croyais pas mes yeux. C’était une feuille de l’arbre Yggdrasil, un objet très puissant, capable de ramener les défunts à la vie !
Malheureusement, cela n’a pas marché exactement comme prévu. J’en avais longuement entendu parler lors de ma formation de moine, je me suis donc empressé de réciter l’incantation sensée activer le fantastique pouvoir de la feuille. Ma grande erreur fut d’ignorer les araignées qui grouillaient sur ce territoire. Durant l’incantation, l’une d’entre elle me captura dans son filet tandis qu’une autre me planta son dard dans mon dos. La douleur me monta jusqu’à la gorge, et l’incantation échoua détruisant par la même occasion la feuille magique. Au bout de quelques minutes, le venin ce propageait dans mon sang, tout devint flou autour de moi, je me sentais sombrer…
Tout cela n’a pas duré bien longtemps, nous nous sommes tous les trois réveillés, non loin du territoire des araignées. Une voix grave, mais mélodieuse a retenti. Je peux affirmer avec certitude que c’était celle d’un Ase : Sacraï.
- Que faites-vous dans ma forêt, mortels ? Je vous laisse quelques minutes pour vous expliquer…
Je ne sais ce qui m’a poussé à faire cela. Mais ma voix s’anima d’elle-même. Comme excitée par une force inconnue, je pris la parole, haut et fort.
- Je vous pris de nous pardonner votre grandeur, tout est de ma faute. M’écriais-je sans savoir vers quelle direction me tourner. Nous avons pénétré dans ce lieu sacré à la recherche d’ingrédient nécessaire à ma formation de moine. Mes compagnons ont accepté de m’aider à chasser des araignées quand ce loup est apparu…
- Iris est de nature irritable, vous avez du provoquer ça colère. Je me trompe ?
Un silence pesant parcourra la clairière. Nous savions bien évidemment ce qui avait provoqué la fureur du loup. Iris, c’était donc comme cela qu’il s’appelait. Personne n’osa prendre la parole.
- Bien, je vais vous laisser une seule chance de me prouver que vous valez bien les chasseurs que vous prétendez être. Reprit la voix mélodieuse. Préparez-vous à combattre !
Soudain, des dizaines d’araignées sortirent des fourrées, nous étions encerclés et n’avions plus d’autre choix que de nous défendre face à l’agresseur. Fort heureusement, mes compagnons n’étaient pas sans ressource, ils tinrent bon jusqu’au bout repoussant les vagues de ces monstres à huit pattes. Les araignées ne tardèrent pas à se replier dans leur nid.
- Très bien, vous m’avez convaincu, prenez tout ce que vous voudrez dans cette forêt. Mais veillez à ne pas abîmer la nature.
La voix s’éteignit, puis des pétales de fleurs de mirent à tomber depuis les yeux. Nous pûmes alors savourer notre victoire en récupérant les ingrédients recherchés sur les cadavres d’araignées.
Sujet: Carnet de voyage de Seraph le moine [suite] ![Carnet de voyage de Seraph le moine [suite] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif){kind=icon}
Lun 18 Aoû - 19:39